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Nosopharm lève 1.6 million contre la résistance aux antibiotiques

Nosopharm développe de nouvelles molécules thérapeutiques pour contourner les mécanismes de résistance aux antibiotiques dans les hôpitaux. Elle vient de lever 1,6 million d’euros et espère lancer ses premiers essais cliniques sur l’homme en 2022.

Rechercher et développer de nouvelles molécules thérapeutiques pour contourner les mécanismes de résistance aux antibiotiques auxquels sont confrontés les hôpitaux. C’est le coeur de l’expertise de Nosopharm qui vient de lever 1,6 million d’euros auprès de ses actionnaires historiques, Elaia et Kreaxi. « Cette opération permet de boucler notre financement jusqu’aux essais cliniques sur l’homme, espérés en 2022 », explique Philippe Villain-Guillot, président et fondateur.

Jusqu’à présent, la société de biotechnologies, dont le laboratoire de R&D est basé à Nîmes, a été principalement financée par le programme européen de recherche GNA-NOW, piloté par Evotec. Actuellement en phase préclinique, la première classe de molécules thérapeutiques de Nosopharm sera injectable et administrée à l’hôpital.

La crise sanitaire est un terreau
Sa R&D porte sur la découverte de nouvelles familles d’antibiotiques. « Les bactéries pathogènes ne pourront pas avoir développé des résistances contre cette nouvelle classe, car elles ne l’auront pas rencontrée auparavant », détaille-t-il. Depuis quarante ans, aucune nouvelle classe antibiotique n’a été introduite sur le marché pour lutter contre ces résistances.

Le candidat-médicament est testé sur un large panel de souches, y compris résistantes, issues de patients. Pour vérifier si la molécule développée par Nosopharm reste active, plusieurs souches bactériennes caractérisées en sensibilité aux antibiotiques sont étudiées. 5 % des patients hospitalisés et 25 % de ceux en réanimation contractent une maladie nosocomiale. Philippe Villain-Guillot fait part d’une « montée inquiétante des résistants » et évoque une « bombe à retardement », à propos des services de réanimation débordés par l’épidémie de Covid-19. « La crise actuelle va être un réservoir pour de la résistance aux antibiotiques. Plus on reste en réanimation, plus on développe des résistants », alerte le président de Nosopharm. « Les pathogènes nosocomiaux peuvent entrer par les intubations et les cathéters. Par ailleurs, des patients en réanimation ont reçu beaucoup d’antibiotiques en prévention, sans diagnostic associé. En ce moment, on augmente les risques de résistants dans les hôpitaux, et ailleurs », estime-t-il.

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