Pharmaceutiques n°280, octobre 2020 – @Pharmaceutiques
Une vingtaine de laboratoires pharmaceutiques lancent un fonds mondial de lutte contre l’antibiorésistance pour financer les biotech du secteur et appeler les Etats à changer de modèle économique. Les réflexions en ce sens se poursuivent au niveau européen. En France, un programme prioritaire de recherche vient compléter les actions déjà entreprises.
[…] Soutien aux biotech
« L’idée est de fournir à des biotech développant des produits innovants d’antibiothérapie une capacité financière et les compétences de grands groupes pharmaceutiques en termes de R&D, de fabrication, de métiers cliniques », décrit Philippe Lamoureux. « Nous avons veillé à ce que le fonds soit soumis à des règles très strictes en matière de conflits d’intérêts, avec un conseil consultatif scientifique qui garantira son indépendance. Ce conseil sera en place début 2021 », précise Thomas Cueni, directeur général de l’IFPMA.
« C’est une excellente initiative, dotée d’une somme très significative », salue Florence Séjourné, pdg de Da Volterra et présidente de BEAM Alliance, une association de 70 PME biotechnologiques implantées en Europe et spécialisées dans la mise au point d’antibiotiques, de produits alternatifs (bactériophages…), préventifs ou de diagnostic. Elle doit permettre de pallier – partiellement et ponctuellement – la fragilité des acteurs du secteur.
« Les big pharma sont sorties du domaine : seuls MSD (Merck & Co), Roche, Pfizer et GSK continuent de développer ou de commercialiser des produits innovants. Selon l’OMS, 80 % du portefeuille est développé par des biotech. Celles-ci survivent avec des sources de financement souvent originales, philanthropiques et publiques. Quand elles réussissent à mettre des produits sur le marché, leur chiffre d’affaires est trop faible et leur survie est en jeu », déplore Florence Séjourné. […]
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